LAVOIR DU FONS VICARII
Située non loin du terrain de boules (La boule ventée), à proximité de la RD10 Route de Berre,
ce lavoir est probablement l'un des plus beaux de la commune.
Fons est apparenté à fundo (« verser, répandre ») ou "Fundus" en latin
De l’indo-européen commun dhen- (« couler »).
fons : Source, fontaine, eau.
Mots dérivés
Fons, Fontana, divinité de la source
fontalis, fontanus, fontaneus, de source
fontana, source, fontaine
fonticulus, petite source
fontigena, né d'une source
Vicarii : origine latine probable "Vicarius" pour vicaire en français
C’est après les épidémies de choléra, de variole et de typhoïde, que Napoléon III, soucieux de l’hygiène publique, favorisera l’édification de lavoirs couverts.
A cette époque, les femmes sortaient peu sauf pour se rendre à l’église. Ces bâtiments publics remplissaient donc une fonction sociale importante, c’était un des rares lieux conviviaux où elles pouvaient se retrouver pour discuter, chanter, confier leurs secrets, et parfois des disputes éclataient mais celles-ci se réglaient toujours dans la rigolade.
Il paraît que certains maris, évitaient ces lieux car ils suspectaient leurs épouses de "boire un coup" en cachette !
Le travail de nos grands-mères était pénible : d’abord trempé dans l’eau, le linge était frotté vigoureusement au "savon de Marseille", puis frappé rudement au battoir pour évacuer la crasse et le savon.
Ensuite venait le rinçage et l’égouttage qui consistaient à tordre et retordre le linge puis à l’exposer au soleil "purificateur.
D'après les écrits de Jean-Pierre MUSSO
Lorsque le lavoir n'est pas souillé par des canettes, bouteilles de verre, de plastique en tout genre, de paquet de cigarettes, mégôts, et autres détritus plus ou moins bizarres et toxiques pour la flore et la faune dont les crevettes d'eau douce, alors le lavoir devient un magnifique lieu de vie pour toute une micro-faune.
(Gammaruxs pulex ou crevette d'eau douce)
Le lavoir avant restauration
Les travaux ont été confiés à la société AMAK.
Sources & Remerciements
Jean-Pierre Musso (archéologue bénévole)
Ventabren autrefois - Evelyne Durin
Colette Dijoux (pour sa collection de photos - articles de presses - gravures)
Pour en savoir plus sur le Fons Vicarii et plus généralement sur l'histoire de Ventabren et de son histoire,
se reporter aux ouvrages consacrés à la commune.
(Bibliographie sur Ventabren - Livres disponibles à l'Office de tourisme du village ou à la bibliothèque municipale).
Non loin du moulin de Roquefavour autrement appelé Moulin Martinet, se trouve, sur le flanc de la colline, un four banal. A proximité immédiate de la RD65, cet édifice se localise très facilement.
A l'époque féodale, l'usage des fours, moulins, pressoirs appartenant au seigneur, était obligatoire. Ces banalités étaient un droit seigneurial, l'un des plus lourds et des plus détestés.
Selon les archives, il y aurait plusieurs fours banals dans le village de Ventabren. Nous avons la connaissance formelle de l'existence d'un tel four chez des particuliers (quartier de l'Héritière) dont l'état de conservation est excellent.
Pain de campagne,"Lou Gangui" de Fortuné Chailan 1882
Le four banal est une possession du seigneur qu’il met à disposition de l’ensemble des habitants moyennant une taxe appelée « le ban ».
Initialement, l’ensemble de la seigneurie est dans l’obligation d’utiliser le four banal et ne peut en construire un autre. En contre-partie, le seigneur doit entretenir le four et le chemin pour y accéder.
C’est un grand four à bois en briques réfractaires généralement affermé au boulanger autrefois appelé fournier. Les habitants viennent y faire cuire leur pain à tour de rôle pour une semaine ou deux.
La construction des banalités faisait appel à des connaissances techniques et exigeait une importante durabilité, ce qui impliquait des dépenses conséquentes. Les habitants n’avaient donc pas les moyens de construire un four, un moulin, ou un pressoir.
Ces constructions essentielles sont présentes dans de nombreux villages. Durant les combats, les banalités étaient endommagées par les assaillants. Les réparations, longues ou inachevées privaient la seigneurie de ressources économiques et alimentaires.
Plus tard avec l’accord du seigneur, certains bourgeois fabriquèrent des fours chez eux. Les habitants continuaient de verser une redevance au seigneur mais pouvaient accéder au four plus régulièrement.
Les différentes taxes, dont le ban évoqué ci-avant, disparaîtront progressivement jusqu’à cesser d’exister après la Révolution française.
Les fours banaux deviendront des fours communaux mais leur utilisation perdurera plusieurs siècles.
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Sources & Remerciements
Jean-Pierre Musso (archéologue bénévole)
Ventabren autrefois - Evelyne Durin
Colette Dijoux (pour sa collection de photos - articles de presses - gravures)
Pour en savoir plus sur le Four banal et plus généralement sur l'histoire de Ventabren et de son histoire, se reporter aux ouvrages consacrés à la commune.
(Bibliographie sur Ventabren - Livres disponibles à l'Office de tourisme du village ou à la bibliothèque municipale).
LE FOUR BANAL - SAVOIR PLUS
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LA VIEILLE FONTAINE ABREUVOIR OU FONTAINE DE FONTVIEILLE
Située au tout début de la montée (Chemin Fontvieille) vers le "Vieux village", cette petite fontaine se cache des regards, non loin de la route.
Une halte de quelques minutes, le temps de découvrir ce lieu ou se rappeler des moments passés...
Vos souvenirs....
"Quand nous étions petits la source avait un gros débit... nous allions y chercher des tétards et nous tremper les pieds (pas trop longtemps l’eau était glacée). Depuis qu’il n’y a plus ou peu d’eau..."
"Je passais par ce chemin tous les jours pour aller prendre le bus, En descendant du village vers les Bonsfils, pour aller au collège. Dans les années 60. Il n'a pas trop changé"
"C'est la ou j'ai pris des photos pour mon mariage avec mon mari"
"J'ai utilisé cet itinéraire un million de fois pour monter au plateau"
"Tres jolie petite fontaine où on a envie de s'y reposer une main dans l'eau"
"Mes grands parents ont bu cette eau pendant des décennies et ils étaient en pleine forme"
"Il fut un temps où il n'y avait pas de barrière et où on prenait le bain dans le lavoir l'été"
"Enfants on s’y baignait !"
"gla gla toujours fraîche"
"Je passais par ce chemin tous les jours pour aller prendre le bus, en descendant du village vers les Bonsfils, pour aller au collège. Dans les années 60. Il n'a pas trop changé"
Sources & Remerciements
Ventabren autrefois - Evelyne Durin
Colette Dijoux (pour sa collection de photos - articles de presses - gravures)
Pour en savoir plus sur la Fontaine Fontvieile, sur la problématique de l'eau sur Ventabren et plus généralement sur l'histoire du village,
se reporter aux ouvrages consacrés à la commune.
(Bibliographie sur Ventabren - Livres disponibles à l'Office de tourisme du village ou à la bibliothèque municipale).