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FOUR BANAL DE ROQUEFAVOUR ico

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Non loin du moulin de Roquefavour autrement appelé Moulin Martinet, se trouve, sur le flanc de la colline, un four banal. A proximité immédiate de la RD65, cet édifice se localise très facilement.

A l'époque féodale, l'usage des fours, moulins, pressoirs appartenant au seigneur, était obligatoire. Ces banalités étaient un droit seigneurial, l'un des plus lourds et des plus détestés.

Selon les archives, il y aurait plusieurs fours banals dans le village de Ventabren. Nous avons la connaissance formelle de l'existence d'un tel four chez des particuliers (quartier de l'Héritière) dont l'état de conservation est excellent.


Gravure d'époque
Pain de campagne,"Lou Gangui" de Fortuné Chailan 1882


Le four banal est une possession du seigneur qu’il met à disposition de l’ensemble des habitants moyennant une taxe appelée « le ban ».


Initialement, l’ensemble de la seigneurie est dans l’obligation d’utiliser le four banal et ne peut en construire un autre. En contre-partie, le seigneur doit entretenir le four et le chemin pour y accéder.

C’est un grand four à bois en briques réfractaires généralement affermé au boulanger autrefois appelé fournier. Les habitants viennent y faire cuire leur pain à tour de rôle pour une semaine ou deux.

La construction des banalités faisait appel à des connaissances techniques et exigeait une importante durabilité, ce qui impliquait des dépenses conséquentes. Les habitants n’avaient donc pas les moyens de construire un four, un moulin, ou un pressoir.

Ces constructions essentielles sont présentes dans de nombreux villages. Durant les combats, les banalités étaient endommagées par les assaillants. Les réparations, longues ou inachevées privaient la seigneurie de ressources économiques et alimentaires.

Plus tard avec l’accord du seigneur, certains bourgeois fabriquèrent des fours chez eux. Les habitants continuaient de verser une redevance au seigneur mais pouvaient accéder au four plus régulièrement.

Les différentes taxes, dont le ban évoqué ci-avant, disparaîtront progressivement jusqu’à cesser d’exister après la Révolution française.

Les fours banaux deviendront des fours communaux mais leur utilisation perdurera plusieurs siècles.


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RUMEURS & HISTOIRES :
blasonVentabren


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Sources & Remerciements

Jean-Pierre Musso (archéologue bénévole)
Ventabren autrefois - Evelyne Durin
Colette Dijoux (pour sa collection de photos - articles de presses - gravures)


Biblio2
Pour en savoir plus sur le Four banal et plus généralement sur l'histoire de Ventabren et de son histoire, se reporter aux ouvrages consacrés à la commune.
(Bibliographie sur Ventabren - Livres disponibles à l'Office de tourisme du village ou à la bibliothèque municipale).